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Œil atteint de glaucome


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Un livre sur le glaucome destiné aux patients : Le glaucome. Prévenir, dépister et traiter

Ce livre, écrit par l'auteur de ce site, est publié aux éditions Odile Jacob. Il a pour but d'expliquer le glaucome aux patients et à leurs proches. Il comprend des chapitres généraux sur les mécanismes, les signes, le diagnostic, les traitements et le suivi, mais aussi des chapitres consacrés aux différents types de glaucome. Son ambition est de répondre aux questions que les patients et leurs proches se posent, et de les accompagner dans leur vie de tous les jours.



Ce lien permet d'en lire les 24 premières pages.


Questions-Réponses du glaucome

  • Âge : à quel âge survient le glaucome ?

    Il existe des glaucomes congénitaux et des glaucomes juvéniles mais ils sont très rares. Les glaucomes à angles ouverts surviennent généralement après 40 ans, et le plus souvent beaucoup plus tard : après 70 voire 80 ans (le risque de glaucome double tous les ans à partir de 40 ans). Les glaucomes par fermeture de l'angle surviennent sur des yeux petits, à partir de 30 ans.

  • Alerte : quel symptôme peut m'alerter ?

    Aucun : le glaucome ne donne aucun signe. Il diminue notre champ de vision mais sans que l'on s'en rende compte (voir la vidéo).
    Il faut mettre à part le
    glaucome aigu, qui est en fait une crise aiguë de fermeture de l'angle. La montée brutale de la pression intraoculaire provoque une inflammation et des douleurs très vives.

  • Angle ouvert et angle fermé : quelle est la différence?

    Dans les glaucomes à angle ouvert, le trabéculum devient moins perméable : le liquide s’accumule dans l’œil et la pression s’élève. Dans les glaucomes par fermeture de l'angle c'est l'iris qui obstrue le passage vers le trabéculum (plus de détails ici).

  • Contagieux : le glaucome peut-il s'attraper ?

    Non : le glaucome est une maladie qui dépend de nombreux facteurs, mais pas d'un microbe ou d'un virus. Le glaucome ne "s'attrape" pas.

  • Contre-indications : quels sont les médicaments contre-indiqués en cas de glaucome ?

    En cas de glaucome à angle ouvert, il n'existe qu'une seule contre-indication : les corticoïdes. Mais c'est en fait une contre-indication relative : ce traitement souvent indispensable peut généralement être pris : il provoque parfois une élévation de la pression intraoculaire mais elle est généralement parfaitement contrôlable par une modification du traitement que décidera après contrôle votre ophtalmologiste.
    En cas de 
    glaucome à angle fermé ou de suspicion de fermeture de l'angle, tous les médicaments qui provoquent une dilatation de la pupille sont interdits : ce sont tous les médicaments non corticoïdes dont la notice précise "contre-indiqué en cas de glaucome". Il y en a des milliers et il est impossible de tous les connaître. Mais en pratique cette interdiction disparaît si une iridotomie, obligatoire en cas de fermeture de l'angle, a été pratiquée.

  • Efficacité du traitement : comment m'en rendre compte?

    Il n'y a pour vous aucun moyen de le savoir, car le glaucome ne donne aucun signe. D'où l'importance de consulter régulièrement (voir ici).

  • Famille : J'ai un glaucome, dois-je prévenir ma famille ?

    Oui, c'est facile et essentiel. Facile car le glaucome se soigne généralement très bien, et ce diagnostic n'a aucune raison d'alarmer vos proches. Essentiel car vos enfants et surtout vos frères et sœurs ont un risque important d'être atteints (voir ici). Etant prévenus ils pourront consulter spécifiquement pour un dépistage de glaucome, qui n'a rien à voir avec une consultation habituelle (voir ici).

  • Génériques : faut-il s'en méfier ?

    Ils sont de plus en plus utilisés, en France comme dans les autres pays européens. Les normes de comparaison avec le produit originel rendent très peu probable un risque quelconque.
    Cependant, si à l'utilisation d'un générique, vous ressentez une gêne nouvelle, elle peut être due à une présentation galénique (les produits qui accompagnent la molécule) qui ne vous convient pas. Il faut alors ne pas hésiter à en avertir votre ophtalmologiste. Il ne lui est cependant plus possible de mentionner "non générique", sauf exception: voir
    ici.

  • Glaucome : qu'est-ce que c'est ?

    Le glaucome est une atteinte progressive et irréversible du nerf optique. Cette atteinte provoque des trous dans le champ de vision pouvant s'étendre jusqu'à conduire à la cécité. Le principal facteur de risque du glaucome est une pression intraoculaire (aussi appelée tension oculaire) trop élevée. Mais il existe des glaucomes à pression normale: voir ici.

  • Grave : j'ai un glaucome, dois-je m'inquiéter ?

    Le glaucome est une maladie sérieuse, qui peut conduire à la cécité. Mais la plupart du temps, cette maladie se soigne bien. La difficulté, c'est qu'elle est chronique : elle réclame une surveillance et un traitement sans interruption (voir ici).

  • Guérir du glaucome : est-ce possible ?

    Non. Mais la plupart du temps, un traitement chronique (à vie) permet, en abaissant la pression intraoculaire, d'éviter ou de limiter la gêne visuelle qui peut en résulter. Cependant, quelque soit le traitement, et même après une opération, la pression intraoculaire peut remonter. Tous les glaucomes, même opérés, nécessitent une surveillance régulière à vie.

  • Heures : faut-il mettre les gouttes à heure fixe ?

    Les collyres prescrits n'agissent que pendant une durée limitée : par exemple 12h ou 24h. Après cette durée d'action la pression remonte si une nouvelle goutte n'est pas instillée. Les prendre à heure fixe permet de conserver l'intervalle optimal mais n'est pas toujours possible, et risque de rendre le traitement trop contraignant pour être accepté. Des écarts d'une à trois heures sont beaucoup moins graves que des oublis répétés.

  • Heures : l'horaire de consultation est-il important?

    La pression intraoculaire varie tout au long de la journée et de la nuit. Il est important que cette pression soit mesurée par l'ophtalmologiste à des heures différentes : début et fin de matinée et d'après-midi...etc. Il est donc important de varier les horaires de consultation.

  • Laser : à quoi sert-il ?

    Pour le diagnostic et le suivi du glaucome

    • Le laser permet d'évaluer l'épaisseur des fibres optiques, qui sont atteintes en cas de glaucome (voir OCT).


    Pour le traitement du glaucome

    • Il permet de faire un trou dans l'iris en cas de fermeture de l'angle (voir iridotomie).

    • Il permet d'amincir la racine de l'iris dans certains cas particuliers de fermeture de l'angle (voir iridoplastie).

    • Il permet d'abaisser la pression intraoculaire en améliorant la perméabilité du trabéculum (voir trabéculoplastie).

    • Il permet de couper des sutures après une trabéculectomie.

    • Il est enfin utilisé, en cas de glaucome réfractaire, pour abaisser la pression intraoculaire par destruction des cellules qui produisent l'humeur aqueuse.

    Voir plus de détail ici.

  • Lentilles : peut-on continuer de les porter malgré les collyres ?

    Oui. Il suffit de les mettre quelques minutes après les gouttes du matin et de les retirer avant celles du soir.

  • Pachymétrie : pourquoi mesure-t-on l'épaisseur de la cornée ?

    La mesure de la pression intraoculaire est faussée si la cornée est anormalement épaisse ou anormalement fine. La mesure de l'épaisseur de la cornée ("pachymétrie") est donc indispensable (voir ici).

  • Ophtalmologiste : quand faut-il consulter ?

    Le glaucome ne donnant strictement aucun signe, son dépistage est l'une des raisons pour lesquelles un examen par un ophtalmologiste doit être pratiqué régulièrement. S’il n'y a pas de notion de glaucome dans la famille, il faut consulter :
    - après 40 ans, au moins tous les 3 ans,
    - après 50 ans, au moins tous les 2 ans,
    - après 60 ans, tous les ans.
    Le risque de glaucome double pratiquement tous les dix ans ! (voir âge).
    S'il existe un glaucome dans votre famille proche : il faut consulter sans attendre en signalant ce risque familial à votre ophtalmologiste qui pratiquera un bilan spécifique.

  • Pression intraoculaire : qu'est-ce que c'est ?

    L’œil est en partie rempli d'un liquide qu'il produit en permanence. C'est ce liquide qui lui donne sa forme sphérique, comme l'air qui remplit un ballon. Si ce liquide ne peut plus s'écouler normalement, la pression intraoculaire s'élève. Voir ici.

  • Pression intraoculaire trop élevée : à partir de quel chiffre ?

    On parle de pression élevée au-dessus de 21 mmHg, mais c'est une limite purement statistique : la plupart des personnes qui ont une pression supérieure à 21 mmHg n'ont pas de glaucome, et il existe des personnes qui présentent un glaucome alors que leur pression intraoculaire ne dépasse jamais 21 mmHg. De plus l'épaisseur de la cornée peut fausser la mesure (voir "pachymétrie").

  • Pression intraoculaire et pression artérielle : sont-elles liées ?

    Elles n'ont rien à voir entre elles. Mais d'une part l'hypertension artérielle est un facteur de risque du glaucome, et d'autre part il est possible qu'une pression artérielle trop basse au niveau de la tête du nerf optique fragilise celle-ci.

  • Prévention : que peut-on faire pour éviter d'avoir un glaucome?

    La très grande majorité des glaucomes sont des glaucomes primitifs à angle ouvert : aucun traitement ne permet de les éviter. Mais il est essentiel d'en faire le diagnostic et de les traiter le plus tôt possible. Le glaucome par fermeture de l'angle peut généralement (mais pas toujours) être prévenu.
    Certains glaucomes secondaires peuvent être prévenus si leur cause est elle-même curable et traitée à temps.

  • Progrès : des progrès sont-ils à venir ?

    Les collyres les plus utilisés actuellement n'existaient pas il y a trente ans. Un des lasers utilisés couramment n'existait pas il y a quinze ans. L'examen actuel permettant d'évaluer les fibres nerveuses rétiniennes n'existait pas il y a dix ans. De nouveaux types de chirurgie sont apparues dans les cinq dernières années. Les progrès dans le diagnostic et les traitements sont constants (voir la page actualités-glaucome).
    Mais tous les progrès à venir seront inutiles si le traitement n'est pas bien suivi, et convenablement adapté grâce à un suivi régulier. Car ce qui est perdu l'est définitivement.

  • Signes du glaucome : quels sont-ils ?

    Il n'y en a aucun ! Sauf dans des cas rarissimes, on ne ressent strictement aucune douleur, aucune lourdeur dans l'œil. Et sauf juste avant la cécité, on ne perçoit pas d'anomalie de la vision : le glaucome est un voleur de vue silencieux voir ici.

  • Suspicion de glaucome : le traitement est-il systématique?

    Quand il existe seulement une suspicion de glaucome, sans diagnostic certain, il est indispensable de mettre en place une surveillance étroite, mais on peut tout à fait prendre la décision de ne pas commencer le traitement si les facteurs de risque sont peu nombreux.

  • Traitement : à quoi sert-il ?

    Le traitement a pour but de ralentir au maximum la disparition des fibres nerveuses rétiniennes (voir ici), et ainsi de préserver au maximum le champ visuel.

  • Traitement alternatif : existe-t-il des traitements alternatifs?

    La seule voie thérapeutique qui a fait à l'heure actuelle la preuve de son efficacité est l'abaissement de la pression intraoculaire. Les autres voies : neuro-protection, protection vasculaire, régime particulier, n'ont pas fait la preuve d'une quelconque efficacité pour l'instant. Certaines mesures d'hygiène de vie sont utiles, mais ne peuvent remplacer le traitement prescrit.

  • Vue : le glaucome fait-il baisser la vue ?

    Seulement quand il est très évolué, et il serait grave de ne commencer à le traiter qu'à ce stade, où l'on est parfois proche de la cécité.
    Pendant très longtemps la vue reste parfaitement normale. Et c'est seulement les examens qui peuvent montrer que notre
    champ de vision est altéré.

Actualités du Glaucome

Novembre 24

Certaines larmes artificielles ont bien un rôle protecteur contre la toxicité du principal conservateur présent dans les collyres utilisés dans le traitement du glaucome

L'acide hyaluronique est un composant essentiel de nombreuses larmes artificielles. Une étude récente démontre son efficacité protectrice contre la toxicité cornéenne du chlorure de benzalkonium, un des conservateurs les plus utilisés dans les collyres antiglaucomateux "conservés". A noter que les collyres sont de plus en plus souvent disponibles sous forme "non conservée". Quand cela est possible, leur utilisation est généralement préférable.


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La trabéculoplastie sélective (SLT) a bien une efficacité comparable à celle du traitement médical pour les glaucomes à angle ouvert et pour les hypertonies oculaires

Une revue systématique et une métaanalyse des essais contrôlés randomisés confirme cette efficacité comparable du SLT à 2, 3, 6 et 12 mois pour la pression intraoculaire, les fluctuations pressionnelles, le champ visuel, et la qualité de vie.


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Une surveillance intensive par champs visuels et OCT répétés permet de détecter en 6 mois un quart des progresseurs rapides

L'étude Fast-PACE ("Fast Progression Assessment through Clustered Evaluation") a une implication prometteuse : les études cliniques évaluant les moyens de ralentir la progression du glaucome pourraient fournir des résultats plus précocement. Elle souligne par ailleurs l'intérêt d'une surveillance intensive sur un court laps de temps des patients à haut risque.


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A quelle heure faut-il consulter?

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Qu'appelle-t-on un scotome?

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