GLAUCOMES.FR
Site d'information sur le glaucome
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Ce livre, écrit par l'auteur de ce site, est publié aux éditions Odile Jacob. Il a pour but d'expliquer le glaucome aux patients et à leurs proches. Il comprend des chapitres généraux sur les mécanismes, les signes, le diagnostic, les traitements et le suivi, mais aussi des chapitres consacrés aux différents types de glaucome. Son ambition est de répondre aux questions que les patients et leurs proches se posent, et de les accompagner dans leur vie de tous les jours.
Ce lien permet d'en lire les 24 premières pages.
Le laser utilisé (YAG déclenché à fréquence doublée) produit une lumière sélectivement absorbée par des cellules particulières présentes dans le trabéculum: les cellules pigmentées. Les temps extrêmement courts utilisés (quelques nanosecondes), font que l'énergie absorbée par ces cellules n'a pas le temps de se dissiper alentour. L'échauffement des cellules est tellement rapide qu'il provoque une vaporisation explosive (photothermolyse).
C'est en raison de cette atteinte sélective que l'on parle de trabéculoplastie sélective (SLT est l'acronyme de l'anglais Selective Laser Trabeculoplasty). Ces destructions déclenchent une réaction immunologique particulière, responsable d'une augmentation de la perméabilité du trabéculum.
L’efficacité est variable selon les patients. Elle est généralement faible si la baisse pressionnelle déjà obtenue grâce aux collyres est importante. L’effet s'épuise avec le temps (en 5 ans environ).
Les résultats à court terme et à long terme sont comparables à ceux de la trabéculoplastie à laser argon (voir encadré).
L'avantage de la trabéculoplastie sélective est son caractère moins délétère, qui permet d'effectuer des retraitements éventuels, en cas d'affaiblissement progressif de l'efficacité pressionnelle.
Trabéculoplastie sélective : les impacts de très grand diamètre n'ont d'effets que sur les cellules pigmentées du trabéculum
L’effet de la trabéculoplastie est trabéculaire, améliorant la régulation active de la pression par le trabéculum. Cela permet de lisser les pics pressionnels.
La trabéculoplastie peut être utilisée pour limiter le nombre de collyres, et améliorer ainsi l’observance du traitement. Elle peut aussi, dans certains cas limites, permettre de gagner quelques points de pression supplémentaires quand la PIO semble trop élevée malgré le traitement médical maximum.
Mais elle ne doit pas retarder inutilement la chirurgie s’il existe une aggravation franche et rapide du champ visuel, avec menace sur la vue centrale, avec une PIO nettement trop élevée.
L’efficacité de la trabéculoplastie est particulièrement bonne dans les glaucomes pigmentaires et les glaucomes exfoliatifs.
Une autre bonne indication est le glaucome à pression normale.
Elle représente surtout une alternative aux collyres pour les glaucomes primitifs à angle ouverts nouvellement diagnostiqués (voir encadré).
Une étude randomisée contrôlée, publiée en avril 2019 dans le Lancet montre la supériorité du SLT sur le traitement par collyre pour les hypertonies et les glaucomes à angle ouvert nouvellement diagnostiqués. Le SLT a donc, dans ces indications, sa place comme traitement de première intention.
En pratique, des gouttes sont prescrites avant le laser pour limiter l'inflammation et le pic pressionnel que peut provoquer celle-ci.
Après instillation d'une goutte d'anesthésique dans l'œil, un verre est posé sur la cornée. Il permet de focaliser les impacts Laser sur le trabéculum.
Dans la trabéculoplastie sélective ils sont grands (400µ) et strictement indolores.
Dans de rares cas, une inflammation importante de l'œil se produit, très rarement dangereuse.
Une feuille d'information rédigée par la Société Française d'Ophtalmologie détaille le principe, la réalisation et les risques des trabéculoplasties. Elle peut être lue et téléchargée ici : Feuille d'information sur les trabéculoplasties
On a longtemps parlé de trabéculorétraction car on pensait que le mode d'action était un étirement des mailles du trabéculum. Cet étirement permettait à l'humeur aqueuse de sortir plus facilement de l'œil.
On sait maintenant que le mode d'action passe par le déclenchement d'une réaction immunologique responsable d'une amélioration de la perméabilité du trabéculum.
L'efficacité du laser argon était variable, notamment selon le degré de pigmentation de l'angle iridocornéen. En cas de succès, l'effet diminuait avec les années (en 5 ans environ), de la même façon que pour la trabéculoplastie sélective. En revanche, les impacts de laser Argon provoquaient un échauffement qui se propage aux tissus voisins. Ces lésions thermiques induites étaient telles qu'un retraitement était impossible.
Cette méthode est donc de nos jours moins utilisée.
L'acide hyaluronique est un composant essentiel de nombreuses larmes artificielles. Une étude récente démontre son efficacité protectrice contre la toxicité cornéenne du chlorure de benzalkonium, un des conservateurs les plus utilisés dans les collyres antiglaucomateux "conservés". A noter que les collyres sont de plus en plus souvent disponibles sous forme "non conservée". Quand cela est possible, leur utilisation est généralement préférable.
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Une revue systématique et une métaanalyse des essais contrôlés randomisés confirme cette efficacité comparable du SLT à 2, 3, 6 et 12 mois pour la pression intraoculaire, les fluctuations pressionnelles, le champ visuel, et la qualité de vie.
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L'étude Fast-PACE ("Fast Progression Assessment through Clustered Evaluation") a une implication prometteuse : les études cliniques évaluant les moyens de ralentir la progression du glaucome pourraient fournir des résultats plus précocement. Elle souligne par ailleurs l'intérêt d'une surveillance intensive sur un court laps de temps des patients à haut risque.
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